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Diapason # 653 (01/2017)
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Aparté
AP128



Code-barres / Barcode : 3149028078121

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Philippe Ramin

Le jeune ensemble français trouve son élan sous l'archet de Thibault Noally, qui occupe depuis dix ans le prestigieux poste de violon solo des Musiciens du Louvre Grenoble. On a pu également l'applaudir au sein de formations de chambre, dont le Pulcinella d'Ophélie Gaillard, et l'entendre exhumer, avec Les Accents, des pages rares du baroque vocal italien à Beaune.

Le premier enregistrement du groupe (ici en formation réduite: deux violons, violoncelle, théorbe et clavecin) est plus ou moins centré sur Venise. L’archet du jeune français visite des compositeurs à la personnalité marquée dont l'inspiration est le fruit de formations très différentes. Dall’Abaco est nettement influencé par le style français (l’exemple de style mixte est ici représenté par le Largo de la Sonate en sol mineur) ; l'inspiration mélodique d'Albinoni frappe par son audace et son élégance; Bonporti aime manier un contrepoint ingénieux aux multiples possibilités modulantes, qui a retenu l'attention de Bach. Avec la fantaisie coloriste de Vivaldi et deux inédits (Torelli et Dall’Abaco), on s'attend à une fête des sens et de l'esprit. Nous n'aurons ni l'une ni l'autre, mais un récitai de violon dominé par une technique épatante.

Comme tout cela se ressemble. Le Presto e spiccato de Dall’Abaco déroule une impeccable guirlande de notes parfaitement calibrées ? On peut entendre le même ruban à la vitesse supérieure dans le Presto d’Albinoni, et la Fantaisie de Bonporti propose un modèle d'étoffe intermédiaire. En tous les cas, le tissu est irréprochable et soyeux. Émergeant de cette litanie de pulsations à trois et quatre temps, indifférente aux méandres du discours, le Lamento de Bonporti et le Preludio de Caldara affichent davantage de souplesse et d'ambition expressive. L'auditeur, soudain tiré d'une agréable torpeur, s'interroge: pour qui jouent ces musiciens ? Sans doute par pour nous mais pour le cahier des charges, clairement respecté: intonation, virtuosité, mise en place, régularité du tempo. Le continuo semble se livrer à une activité réelle ‑ difficile de juger tant il est relégué au fond de la salle par une prise de son plastiquement admirable mais musicalement discutable.    

   


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