Texte paru dans: / Appeared in:
*


Classica # 180 (03/2016)
Pour s'abonner / Subscription information

Sony 88875129732 



Code-barres / Barcode : 0888751297326

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction ~ (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

 
Analyste: Luca Dupont-Spirio

Les récitals de contre-ténors se succédant à grande vitesse, Valer Sabadus a choisi de se distinguer en présentant pas moins de neuf inédits sur les seize plages que compte ce disque. L’autre originalité de ce programme, signalée par son titre, est la présence de parties instrumentales obligées. Vice-kapellmeister à la cour impériale de Vienne, Caladara disposait en effet d’un vivier de virtuoses qu’il sollicita pour un luth, un violoncelle, une viole de gambe, un psaltérion ou encore un chalumeau.

Valer Sabadus dispose d’une technique des plus sûres, d’un timbre radieux, homogène et d’une puissance maîtrisée. Cependant, on guette en vain de véritables nuances d’intensité ou de couleur. La faute tantôt à un aigu où l’on sent les moyens se restreindre, tantôt à une lecture peu contrastée, sans direction apparente. Sabadus n’ayant ni la souplesse contrôlée

d’un Cencic, ni la théâtralité conquérante d’un Sabata, la monotonie s’installe : un débit rythmique parfaitement droit et l’absence de respiration autre que vocale achèvent d’en donner le sentiment. On est saisi en revanche par la beauté et le caractère des solos instrumentaux, mis en valeur par une excellente prise de son. Les luths de Michael Dücker et Stephan Rath, le psaltérion d’Elisabeth Seitz font tout le charme du candide « Ah se toccasse a me » ou du fervent « Ti darò laude, o Dio ». Espérons que des interprètes plus inspirés reviendront à ces pages de grande valeur, qui révèlent l’impressionnante diversité de Caldara.



  

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews