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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Denis Morrier
Caldara, autrefois méconnu et négligé, est
devenu en une quinzaine d'années un des auteurs les plus recherchés de la
discographie baroque. Révélé par René Jacobs (Maddalena ai pieoi di
Cristo, HM), sublimé par Cecilia Bartoli (« Opera probita »,
Decca), il fut magnifié en 2010 par Philippe Jaroussky dans un récital
mémorable (« Caldara à Vienne », Virgin). Le contre‑ténor Valer
Sabadus ne reste pas dans l'ombre de cette prestigieuse lignée. Comme
Jaroussky, il jette son dévolu sur la période viennoise du maître vénitien.
Et propose nombre d'inédits, tirés de divertissements conçus pour la cour
impériale, tels Le lodi d’Augusto (1731), Nigella e Tirsi
(1726), et d'oratorios comme David umiliato (1731), ou encore Le
profezie evangeliche di lsaia (1723). La sélection se distingue par
l'originalité des orchestrations mises en, oeuvre dans ces arie. Le
chalumeau et la flûte,traversière soulignent l'atmosphère bucolique de «
Questo è il prato », le luth incarne l'acuité et l'intériorité toute
philosophique de Calliope dans « Vive l'immagine vostra », tandis que
le psaltérion fait scintiller la parole divine du prophète Eliacim dans «
Reggimi o tu ». Ces parties concertantes, souvent virtuoses, sont
supérieurement tenues par les musiciens de l'ensemble Nuovo Aspetto. On
retrouve là, aux côtés de l'excellent luthiste Michael Dücker, les soeurs
Seitz que les fidèles de LArpeggiata connaissent bien. Les arie sont
chantées avec grâce, délicatesse, distinction. Le jeune chanteur allemand
d'origine roumaine aborde les pages les plus ornées (« Ah se toccasse a
me » ou « Giunse appena quel bel nome ») sans exubérance
excessive ; il souligne plutôt leur expression et privilégie la tenue du
souffle. Sabadus sait également se faire tragédien dans,le poignant
récitatif des Lodi d’Augusto, tout en passions contrastées. Son
timbre de velours se prête idéalement au caractère souvent élégiaque et à la
profonde intériorité de ces airs, où est de mise la séduction. |
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