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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia
Comme presque toujours avec
Pentatone, le son est d'une rondeur et d'une précision remarquables, propres
à mettre en lumière la beauté du Goffriller de 1710. Un instrument
légendaire, partenaire jadis de Casals. L’hédonisme sonore qui prédomine se
partage entre moments réussis et platitudes. Matt Haimovitz explique
longuement qu'il a étudié avec le plus grand soin la copie des Suites
par Anna Magdalena Bach (rappelons que l'autographe est perdu). Mais comment
les liaisons, souvent déroutantes, très variées, d’Anna Magdalena ont‑elles
pu lui inspirer un phrasé aussi banal dans la Sarabande de la
Cinquième Suite ? L’Allemande de la Sixième se délite, sans
colonne vertébrale. Violoncelliste aventureux quand il s'agit de la musique
du XXe siècle, Haimovitz se concentre sur les couleurs profuses de son
Goffriller : les superbes pianissimos dans le Prélude de la Troisième
à partir de 2' flattent l'oreille, mais ce Bach en mosaïque expressive, sans
liant, peine à capter durablement l'attention comme ont su le faire Casals,
Starker, Gaillard, Queyras, Bylsma ou Fournier. |
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