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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie
Bigorie Le fils aîné de Johann Sebastian Bach ne se laisse pas aisément enfermer dans une case tant sa position entre deux âges semble avoir entraîné une juxtaposition des styles au lieu de la synthèse réalisée par son frère Carl Philipp Emmanuel. Aussi la Sinfonia Fk 67 oscille-t-elle entre la suite héritée d’un Haendel ou d’un Telemann (le Menuetto final) et la symphonie (le Vivace initial) dont Sammartini modèle le genre à la même époque. Symphonique, cette interprétation n’en revêt guère l’aspect, servie par un ensemble réduit de six musiciens (deux violons, un alto, un violoncelle, une contrebasse et un clavecin) : on mise ici davantage sur la clarté des textures et le relais serré des motifs entre les instruments. Le morcellement du discours (Andante) leur permet de jouer sur les vides et les pleins en compensant, par une intonation volontairement tourmentée des chromatismes, ce qu’un véritable tutti aurait produit de lui-même. Le climat chambriste prévaut également dans les concertos dont la charge expressive, y compris dans le Fk 41 réclamerait pourtant davantage d’épaisseur du son : l’Adagio très dramatique du Concerto Fk 43 par exemple annonce, dans le dialogue de sourd entre soliste et ensemble, l’Andante con moto du Concerto n° 4 de Beethoven. Maude Gratton séduit par sa clarté digitale et ses échappées enjouées qu’avive la spontanéité de son jeu. L’ensemble Il Convito pourrait user d’une intonation plus séduisante mais sans doute a-t-il préféré tirer cette musique vers le Sturm und Drang, quitte à en gommer les (rares) inflexions galantes.
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