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Appréciation d'ensemble:  |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste:
Roger‑Claude Travers C'est le privilège des artistes d’exception on d'attirer sur eux toute la lumière. La violoniste Chouchane Siranossian est de cette espèce. On n'entend qu'elle, dans ce florilège où la Hoffkapelle munichoise de Rüdiger Lotter peine à conter une morne Plainte d’Arianne, où les Démons de Scylla et Glaucus se réduisent à de falots diablotins, où surtout‑ pauvre Leclair ! ‑ il manque un vrai projet musical pour donner vie et couleurs au Concerto pour violon op. 10 no 6, déjà musicalement inaccompli par Standage et son Collegium Musicum 90 (Chandos). La mise en place brouillonne s'oublie dès que le violon entre en scène: sa ligne délicate et féline subjugue. La moindre nuance dynamique, si exigeante chez Leclair, est analysée et jouée dans sa juste expression ‑ le finale, périlleux entre tous, n'est pas absolument dominé mais déjà très impressionnant.
Outre le brio (qu'elle dispense sans arrogance), Locatelli demande à l’archet dans son Arte del violino des qualités expressives que la seule maîtrise technique ne saurait apporter. Wallfisch (Hyperion) ou récemmen Ruhadze (Brilliant) éblouirent sans émouvoir. Seuls Carmignola et (pour les douze Capriccii seuls) Tchalik, surent trouver l'équilibre alchimique si fragile qui donne vie à cette incongruité violonistique que représente un capriccio.
Chouchane Siranossian, élève chérie de Reinhard Goebel, passe de l’archet baroque au répertoire romantique et contemporain avec le même bonheur. Écoutez son récital de 2013 « Time Reflexion » récompensé par un Diapason découverte (cf. no 636) Et guettez le duo annoncé avec Jos Van Immerseel à paraître chez Alpha.
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