Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Océane Boudeau Contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre, l'ensemble féminin Discantus consacre seulement quelque plages au répertoire liturgique de Saint‑Jacques‑de‑Compostelle – dans lequel il puisait la matière de deux albums, en 1994 (« Campus stellae ») et 2003 (« Compostelle, le chant de l'Etoile »). Cette fois, l'attention se porte sur les chants des pèlerins pendant leur périple. L’approche autorise donc l’usage d'instruments pour l'accompagnement des voix, notamment des cloches à main qui font désormais la particularité de Discantus. Les formes strophiques dominent : les répétitions qui en découlent engendrent une certaine douceur et une langueur que les chanteuses ne cherchent pas à rompre.
Le pèlerinage commence avec une chanson latine de Bohême, attestée au XVe siècle comme point de départ possible pour la Galice. Viennent ensuite plusieurs chansons populaires de tradition orale empruntées à diverses régions espagnoles et françaises. La chanson bretonne C'est de cinquante pèlerins chantée a cappella avec un accompagnement très réussi de bruits de pas évoque la voie maritime, à laquelle on pense moins pour le pèlerinage de Compostelle. Les chanteuses font également une incursion en Catalogne avec quelques extraits du Livre Vermeil qui comprend le répertoire des pèlerins du monastère de Montserrat ‑ les deux pèlerinages pouvaient être associés dans un même voyage.
C'est à la découverte de ces
pèlerins et de leurs paysages sonores que nous invitent les chanteuses de
l'ensemble Discantus. Si certaines pièces peuvent paraître un tant soit peu
répétitives et monotones, elles valent par leur charme. L’auditeur, alors,
n'a qu'à se laisser bercer par ces rengaines parfois entêtantes. |
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |