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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Philippe
Venturini
MONTEVERDI
ET GARDINER AU PLUS HAUT DES CIEUX Dès l’invitatoire, entonné avec une rare intensité mobilisatrice, la musique sert le texte en auxiliaire zélée et non en ancillaire soumise. La ferveur confiante qui emporte la cadence plagale conclusive de l’Alléluia en témoigne. Par un geste toujours convaincu et des expressions du visage communicatives, Gardiner guide ses troupes comme un seul homme et parvient à unifier des éléments disparates, les styles ancien et moderne, les plans larges (le choeur) et resserrés (les airs solistes et les duos), le profane (« Nigra Sum », « Puclhra es »)et le sacré (les psaumes), la prière (« Audi Coelum » d’une bouleversante ferveur) et le faste sonore (le Gloria du « Laetatus sum » sonne comme une volée de cloches). Fidèle à sa réputation, le bien nommé Monteverdi Choir semble inapprochable dans la perfection collective mais aussi, ce qui n’est pas toujours avéré, par la qualité de ses solistes. Le chef profite de l’architecture versaillaise pour disposer des musiciens dans la tribune, celle de l’orgue ou celle du roi, et réaliser d’efficaces effets de spatialisation, soigneusement restitués par la prise de son. On regrette que l’éditeur n’ait pas indiqué la date d’enregistrement ni les minutages et ait relu distraitement la traduction du texte de présentation. Cela dit, avec ou sans les images, cette troisième version de Gardiner s’impose parmi les premières de la discographie. Mieux qu’un accomplissement, un aboutissement. | |
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