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Appréciation d'ensemble:
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Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
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Analyste: Gaëtan Naulleau Comment écouter L'Offrande musicale qui, plus qu'une oeuvre au sens traditionnel, est un invraisemblable jeu de l'esprit ? La sonate en trio et les deux vastes Ricercari élaborent les combinaisons du thème dans un discours encore innervé de rhétorique, certes. Mais comment écouter la guirlande de canons par lesquels le vieux Bach défiait le royal dédicataire ? N'oublions pas qu'il ne présente dans le manuscrit que le départ de chaque canon, et met, en quelques mots, le lecteur sur la piste de sa résolution – pour peu que celui‑ci possède un bagage de contrepoint solide et une certaine patience.
Comment ? En mesurant à travers l'interprétation la variété du cahier, répondent les frères Ghielmi en excellente compagnie. Leur jeu analytique nous entraîne, avec, une articulation franche, au coeur de la combinatoire des canons. Mais leur sonate rayonne aux antipodes. Loin des néons du laboratoire, elle se réchauffe sous les bougies mélancoliques de Barry Lyndon. Au brillant du clavecin succèdent les accents feutrés d'un pianoforte (splendide copie de Silbermann par Restelli), le violon adoucit ses attaques et s'attendrit en miroir de la flûte. Le dialogue sans rivalité de Sophie Gent, Jan De Winne et des frères Ghielmi se coule ainsi dans le nouveau goût « sensible » qui faisait fureur à la cour berlinoise de Frédéric Il quand Bach lui dédiait ce cahier. Le fleuve sinueux du Ricercar a 3 gagne sous les mains de Lorenzo Ghielmi, toujours au pianoforte, une instabilité expressive et une intimité captivantes, tandis que le Ricercar a 6 revient au clavecin, et contraste par sa majesté hautaine. Disque inventif et accompli, complété en toute logique par les fascinantes Variations canoniques.
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