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Diapason # 631 (01/2015)
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Mirare
MIR255



Code-barres / Barcode : 3760127222552

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Michel Laizé

Telemann goûta toute sa vie la musique française. Les nombreuses Suites d'orchestre à la française qu'il écrivit et son plaidoyer défendant la musique de Rameau face aux attaques de Graun en témoignent. Il dut attendre l'âge de cinquante six ans pour se rendre enfin, en 1737, à Paris, où l'activité artistique des plus fécondes le comble. Il avait déjà fait publier à Hambourg, en 1730, un premier cahier de Quatuors pour flûte, violon, viole de gambe et basse continue.

 

Devant le succès parisien de ce recueil, Telemann en éditera un second à Paris en 1738, les Nouveaux Quatuors, créés par l'élite des musiciens des Concerts Spirituels, parmi lesquels Blavet, Guignon, Forqueray le fils. Dans les deux recueils, Telemann prône ouvertement les goûts réunis car il y mêle avec grâce et finesse les modèles italiens, français et allemands.

 

Les Ombres en livrent une interprétation élégante, sensible, virtuose et gracieuse. On reste cependant un peu sur sa faim, déçu par l'absence générale de fantaisie dans l'énoncé rhétorique des motifs (Largo de la Sonata II). Le ton semble retenu, un rien trop posé (Prélude du sixième Nouveau Quatuor) et manque d'ampleur (Chaconne du même). Cette option, qui privilégie le sérieux et le placide, ne rend pas grâce à un ingrédient sous‑jacent à l'écriture de Telemann : la légère touche d'humour qui fait passer sa musique comme un jeu d'esprit bien de son temps.

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