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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction ~ (Très approximatif) |
Analyste: Jean‑Luc Macia Pour une fois du Telemann très connu, à l'exception du petit concerto de chambre en sol (flûte à bec, hautbois, violon et continuo), On compte au moins vingt versions de la Suite pour flûte souvent baptisée Les Plaisirs (titre de son deuxième mouvement) et neuf de celle pour viole de gambe. Deux partitions irrésistibles, où l'esprit et le pittoresque animent sans la moindre redite le défilé chorégraphique.
A la tête d'une Petite Bande en version solistes, Sigiswald Kuijken mène le bal avec une sobriété surprenante. Un peu de fantaisie n'aurait pas nui çà et là. Bart Coen s'en tient aussi à une certaine sagesse côté ornements. Son chant est pur, son brio pudique ne risque pas de déséquilibrer le dialogue. Outre Brüggen, Dan Laurin et Michala Petri (entre autres) s'y sont montrés plus mordants. Le cher Sigiswald tient lui-même la viole de gambe, enchaînant traits virevoltants et élans langoureux sur un instrument quelque peu acide. Sarah Cunningham (avec Huggett) et Savall allaient beaucoup plus loin dans la folie ténébreuse de l'oeuvre.
Les deux
solistes se croisent dans le concerto en duo, où l'art telemannien des
combinaisons improbables joue à plein, mais avouons que Kuijken vole un,peu
la vedette à son flûtiste. La franchise du propos et l'efficacité du geste
chorégraphique sont indéniables : mais la séduction serait‑elle un vice aux
yeux de La Petite Bande arrivée dans sa cinquième décennie ?
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