Texte paru dans: / Appeared in:
Hyperion |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Marc Desmet Dans quelle course, dans quelle conquête The Cardinall’s Musick s’est-il engagé pour cette intégrale Byrd dont voici le treizième et dernier volume consacré à la musique latine? Où trouver la preuve que la vitesse de lecture n’est pas le principal moteur qui anime les chanteurs? Comment s’accorder sur un quelconque aperçu des textes chantés quand ceux-ci paraissent à ce point secondaires? Les questions fusent pendant l’écoute entre les alléluias stridents de la pièce initiale, les fluctuations de Visita quaesumus, des accrocs de justesse se faufilent sans peine, compromettant les pupitres supérieurs dans des approximations sans grâce (« saecula » de Gaudeamus omnes). Et que dire des soufflets infligés à « exultemus », « laetemur » et « Alleluia » de Haec dies, soit près de la moitié de ce merveilleux motet? On peut à la rigueur admettre que l’allure décontractée du chant, le choix de sonorités vocales quasi instrumentales et les tempos rapides sont là pour souligner combien ces compositions, attestant des sympathies catholiques de leur auteur en contexte anglican, ont dû principalement résonner dans des cadres de dévotion non officiels. Mais si dans quelques motets cette fantastique extra version se calme quelque peu (Cunctis diebus), on reste toutefois très loin de la densité spirituelle de la musique de Byrd, de son attention à la diction, confondue ici avec une projection constamment forte des syllabes. Étrange résultat que cette ostentation de clameurs, le plus souvent incompréhensible. | |
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