Texte paru dans: / Appeared in:
*


Diapason # 696 (01 /2021)
Pour s'abonner / Subscription information


Naïve
OP7079




Code-barres / Barcode : 3700187670795

 

Appréciation d'ensemble:

Outil de traduction (Très approximatif)
Translator tool (Very approximate)
 

Analyste:  Roger-Claude Travers

 

D'Argippo, opéra  composé en  1730 pour Vienne par Vivaldi et repris sous sa direction un peu modifié à Prague, ne nous  étaient parvenus que les livrets et un recueil d'airs conservé à Ratisbonne. À partir de ceux-ci Ondrej Macek reconstitua en 2008 la version « praguoise », documentée par un live (Dynamic) dont le modeste plateau tchèque est hélas oubliable.
 
En 2011, un Argippo en partition complète était découvert à Darmstadt. C'est à ce pasticcio copié pour l'imprésario Peruzzi, qui le fit représenter dans plusieurs théâtre d'Europe centrale, que Fablo Biondi rend ici la vie. Une dizaine d'airs sont de Vivaldi, une douzaine empruntés à des compositeurs à la mode en 1732. Cet « opéra improbable, assemblé de bric et de broc », comme l'écrit Strohm dans la notice, n'en est pas moins typique du style vivaldien tardif. L’orchestre se réduit aux cordes et au continuo. Les récitatifs, réalisés par une main anonyme, conduisent efficacement d'un air à l'autre.
 
Un savoureux quiproquo sert de trame aux trois actes. Tisifaro, le Grand Moghol, reçoit à sa cour Argippo, roi de Cingone, et Osira, son épouse. Zanaida, fille de Tisifaro pense avoir été jadis séduite et abusée par Argippo. Méprise idéale pour justifier des airs de désespoir et de fureur ! Le coupable est en fait Silvero, le conseiller du Moghol, qui, avouant sa faute, épousera sa princesse aimée.
 
 La Zanaida de Delphine Galou a du caractère, balançant entre colère et pitié dans « Che gran pena » (Hasse), vocalisant à merveille dans le pathétique « Io son rea », et son « Se lento ancora il fulmine » rivalise avec ceux de Romina Basso et Ceciiia Bartoli. D'une tendresse épanouie dans « Bell'idolo amato » (Porpora), rayonnante dans « Qual disarmata nave », d'un dolorisme apaisé dans « Vado a morir per te » (Flore), l’Osira de Marie Lys séduit. Emöke Barath est un Argippo à l'acier trempé, agile dans la véhémence de « Da più venti combattuta », tandis que la basse onctueuse de Luigi De Donato donne au désespoir de Tisifaro (« Dov’è la morte », emprunté à Pescetti) une admirable subtilité. Le Silvero de Marianna Pizzolato reste en deçà de ce plateau de rêve, couvé par un Biondi à l'affût, tout à tour caressant, délicat, dynamique et toujours élégant. Une belle réussite de l'Edition Vivaldi.
 
 


Sélectionnez votre pays et votre devise en accédant
à Presto Classical
(Bouton en haut à droite)

Livraison mondiale



 

Choose your country and curency when reaching
Presto Classical
(Upper right corner)

Worldwide delivery

   

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews