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Diapason # 491 (04/2002)
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Harmonia Mundi

HMG508396/97




Code-barres / Barcode: 3149020839614


(CD 2 - version 2002)

Appréciation d'ensemble:

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Analyste: Jean-Luc Macia

Un premier disque récompensé par un Diapason d'or avait, il y a deux ans, démontré tout ce que le perfectionnisme et la volupté sonore de l'Akademie für Alte Musik peuvent apporter à Telemann. Les Berlinois poursuivent l'entreprise avec trois ouvertures et un concerto exploitant la même veine. La Suite en ré majeur (inédite) fait partie de ces pages pompeuses, avec trompettes et timbales, où Telemann emprunte au style lulliste. Après une ouverture grandiose, proche de la Suite no 4 de Bach, se succèdent des danses et une fanfare un peu collet monté. Même si l'on s'amuse des Postillons espiègles (on pense encore à Bach, et à son Capriccio BWV 992 pour clavecin), l'oeuvre ne surprend guère. Les Nations (Turcs, Suisses, Moscovites mais aussi Boiteux et Coureurs ‑ il s'agirait de chevaux) ont déjà défilé sous les drapeaux de La Stravaganza Köln (Denon) et de Simon Standage (Chandos), que l'Akademie berlinoise surclasse sans peine. Découverte récente, le Concerto pour violon « Die Relinge » (les grenouilles, ou les rainettes) a déjà été enregistré par Kussmaul (Emi). L'interprétation de l'Akademie est nettement plus dynamique, mieux construite et d'une euphorie rythmique autrement plus telemannienne. Tout frise la perfection (tempos arrachés, cordes ductiles, théâtralisation savoureuse des mouvements à effets) mais le programme est un peu moins intéressant que le précédent. Espérons que les Berlinois nous offriront d'autres bonnes pioches parmi les innombrables suites de Telemann inédites.

 

 

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