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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia Superbe programme que l'on commence à bien connaître : l'impressionnant Requiem, souvent gravé (Dähler chez Claves, Valek pour Supraphon), avec ses contrepoints volubiles, ses trombones inquiétants et ses puissants contrastes choraux, est précédé du surprenant Miserere (où les huit strophes du psaume défilent en moins de cinq minutes sur un ricercare de... Frescobaldi, encadrés par un choeur frémissant et par un air d'opéra sur le seul début de la doxologie) et du De profundis souvent associé à ce Requiem alors qu'il fut composé dans une autre circonstance. Ces trois chefs-d'oeuvre sont remarquables par la diversité de l'écriture de Zelenka qui passe sans cesse du plus austère stile antico aux lumières de l'opéra napolitain, sans oublier un détour par le motet allemand, avec une sûreté de goût et un sens de l'effet théâtral dignes de son génie singulier. L'interprétation est de toute beauté, comme libérée de toute contingence terrestre : le choeur réuni par Paul Dombrecht défend tous ces styles avec une assurance et une verve qui exaltent des partitions souvent déroutantes. Les grands à-plats du Requiem s'éclairent d'une lumière de vitrail constamment changeante mais on aime aussi les envolées trépidantes (Finale du Miserere ; Sanctus du Requiem). L'orchestre est d'une plasticité à la fois tranchante et lyrique, avec des trombones incisifs (magnifique début du De profundis à 3 basses et 3 trombones) et un chalumeau savoureux dans le Tuba mirum. Grâce à des solistes impeccables et à la direction inspirée de Dombrecht, attentif aux relances dialoguées et aux élans choraux, ces pages splendides trouvent là leur version de référence.
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