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Appréciation d'ensemble: |
Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste:
Jean-Luc Macia
Très actif dans (et pour)
l'Orchestre de Dresde, Zelenka n'a jamais coupé les ponts avec son pays natal et
c'est lors d'un séjour à Prague en 1723 qu'il composa les partitions réunies ici
par Paul Dombrecht. Toutes ont souvent été gravées depuis le coffret pionnier de
l'orchestre de chambre de Bâle (Archiv) au milieu des années 1970,
notamment par Harnoncourt. Ces pages, d'une richesse rythmique et harmonique
sans grand exemple à l'époque (Bach excepté), témoignent de l'audace inventive
de Zelenka qui n'a pas son pareil pour susciter un foisonnement concertant
provoquant, par-delà la touffeur des lignes, des chocs et des entrelacs
instrumentaux d'une tenue originale et déroutante. L'incroyable richesse
mélodique et la verdeur rythmique de l'Ouverture ou de la Symphonie
trouvent avec Dombrecht un défenseur idéal : le tonus que montrent les
instrumentistes d'Il Fondamento apporte une sève, des apprêts et des élans
irrésistibles à des pages qui le plus souvent débouchent sur des sautes
d'humeur, des changements d'atmosphère ou des rêveries (dans la mystérieuse
Hipocondrie) que de prodigieux hautboïstes (Griet Cornelies et Dombrecht lui
même), bassoniste (Alain Derijckere, époustouflant) et violoniste (Dirk Vandaele)
portent sur des cimes à force de traits cinglants et d'envolées acrobatiques.
Rarement la densité et l'intensité de ces pages ont été mises autant en
va leur. Reste que l'on attend une grande version moderne des
capriccios avec cors où Zelenka va encore plus loin dans l'invention et la
difficulté. Dombrecht devrait s’y intéresser, espérons-le. |
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