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Outil de traduction (Très approximatif) |
Analyste: Jérémie Bigorie Vers 1724, Zelenka achève plusieurs compositions individuelles fondées sur l'ordinaire de la messe et caractérisées par une expression musicale unifiée, notamment en raison de l'instrumentation, inhabituelle chez lui, impliquant les trombones - un pupitre sollicité pru avant dans le bouleversant De profundis ZWV50 joué aux funérailles du père du musicien. La messe imaginaire concoctée par Václav Luks au moyen de ces compositions présente du même coup un pan inédit de l'oeuvre d'un Zelenka alors au seuil de sa maturité créatrice. Les trombones confèrent à la partition un ton solennel (superbe introduction du Qui tollis) qui rappelle Saül et Israël en Égypte, les deux oratorios de Haendel à recourir à ces instruments, mais jamais pesant, tant le chef sait préserver la fluidité rythmique et l'alacrité du discours, comme dans son enregistrement du Messie). La maestria des parties chorales, chantées avec ferveur par le Collegium Vocale 1704, fait tout le prix de cette interprétation. Mais l'on sera plus réservé sur certains chanteurs, notamment le ténor trop léger du Laudamus te. Le Salve Regina choisi en complément est en réalité une messe-parodie conçue à partir d'extraits du recueil Fiori musicali de Frescobaldi. Le sentiment de dispersion, suscité de prime abord par toutes ces références, renforce sur la durée la cohésion du programme et du travail artisanal de Václav Luks, en qui Zelenka a trouvé le plus fervent des ambassadeurs. |
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