Texte paru dans: / Appeared in: |
|||||||
Appréciation d'ensemble: | |||||||
Analyste: Harold Lopparelli Les deux Suites de Couperin comptent parmi les plus belles (et les plus difficiles) pages pour viole de gambe. On accueillait donc avec beaucoup d'attentes ce deuxième disque du duo Perkola-Hakkinen, salué en 2008 pour une excellente gravure des sonates de Bach pour viole et clavecin (Naxos également, cf. no 555). Le premier prélude, joué tout en ellipses et au bord de la rupture, déroute par sa lenteur et les silences que les musiciens ont ménagés, et finalement se perd un peu dans les sables.., Certaines des pièces qui suivent sont également destructurées par des changements de tempo injustifiés (allemande, sarabande grave), ou manifestent un peu de raideur (courante), tandis que d'autres convainquent plus aisément : la gavotte, assez charmante, la gigue menée avec panache, la Passacaille ou Chaconne, dont l'interprétation révèle parfaitement la superbe architecture. La seconde Suite pose plus de problèmes:après un prélude très lent et une Fuguète peu inspirée, les monuments que sont la sublime Pompe funèbre et la périlleuse Chemise-blanche déçoivent franchement - trop de blancs et un tricotage, malvenu entre les ornements des deux musiciens dans celle-là, un jeu quelque peu « savonné » dans celle-ci. La complicité des instrumentistes, éclatante chez Bach, est ici moins productive. Le recours à une deuxième viole pour construire la ligne de basse aurait-il permis d'éviter quelques écueils sus-mentionnées ? La complexité propre à l'écriture de Couperin nécessite d'être métabolisée, et le rendu naturel de ce langage très codé n’a pas été ici parfaitement réussi.
|
|||||||
|
|||||||
|
|
||||||
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |