Analyste:
Christian Wasselin
Extrait:
La
distribution… Tous sont parfaitement à l’aise, leur diction est exemplaire,
chacun a la voix et l’intelligence dramatique qui leur permettent de glisser
d’un personnage à l’autre, d’un style à l’autre (héroïque chez les
« Incas du Pérou », plus riant dans les « Fleurs », etc.). Et si regretter
qu’Aimery Lefèvre manque un peu d’autorité en Hascar, c’est la réserve très
mineure.
Stéphane Révidat créée un effet de pathétique stylisé dans la tempête qui
surprend Émilie, Sydney Fierro est parfait de bonhomie ambiguë dans le bref
rôle d’Alvar, et Valérie Gabail triomphe de tous les pièges avec une sorte
de virtuosité joyeuse. Hugo Reyne, par ailleurs, a eu la bonne idée de faire
chanter, tour à tour, deux hautes-contre : François-Nicolas Geslot, dans les
premières et troisième « entrées », et Reinoud Van Mechelen, dans les
deuxième et quatrième – le second apportant la vigueur là où le premier est
plus à l’aise dans le registre élégiaque.
Si l’on ajoute que la Simphonie du Marais et son Chœur font preuve des mêmes
qualités de fantaisie et de rigueur que leur chef, on comprend que ce
coffret est plus que recommandé, malgré les grandes vertus de l’intégrale de
William Christie (Harmonia Mundi) qui, elle-même l’emportait sur les
versions de Jean-Claude Malgoire (CBS) et Jean-François Paillard.
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