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Monde de la Musique: # 252 (03/2001)

Harmonia Mundi
HMG501711




 Code-barres / Barcode : 0794881852925
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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Marc Vignal
 

Echelonnés de 1741 (Symphonie en soi majeur H. 648) à 1757 (Symphonie en mi bémol majeur H. 654), les cinq ouvrages réunis ici comptent parmi les fleurons de la période berlinoise de Carl Philipp Emanuel. Le Concerto pour clavecin en ut majeur H. 423 (1746) est un des rares dont n'existait auparavant, sauf erreur, aucun enregistrement discographique. Se détachent son « Adagio » central en mineur et surtout son finale (« Allegro assai ») à 3/4, d'une fantaisie débridée. Souvent enregistré, le Concerto pour violoncelle en la mineur (il en existe aussi des versions pour clavecin, de 1750, et pour flûte) est un des ouvrages les plus personnels du grand représentant de I'Empfindsamkeit. Des huit symphonies berlinoises de l'auteur, celle en sol majeur de 1741 est isolée dans le temps, et la seule n'existant que pour cordes seules.

 

Les sept autres s'étendent de 1751 à 1762. La Mi bémol majeur H. 654 de 1757 débute comme une fusée, se poursuit par un « Larghetto» en mineur chargé d'expression et de frottements douloureux, et prend fin sur un « Presto » à allure de chasse. La plus célèbre, la plus enregistrée et la plus « romantique » est la magnifique Symphonie en mi mineur H. 653 de 1756, dont il existe deux versions, une avec vents (gravée ici) et une pour cordes seules. À en croire Burney, Hasse tenait cette symphonie pour la meilleure jamais entendue par lui.

 

L'Akademie für alte Musik Berlin confirme ici son excellence. Le programme s'ouvre par la Symphonie H. 654 avec une impétuosité à couper le souffle et que l'on retrouvera dans tous les mouvements vifs, sans que soient négligés souplesse et sens du phrasé. La présente version de la Symphonie en mi mineur H. 653 surclasse ses rivales, à l'exception de celle dirigée par Ludger Rémy (CPO), et ce disque est un digne successeur de celui consacré par les mêmes interprètes à quatre symphonies de Hambourg et à un concerto pour orgue. Y a‑t‑il une intégrale des dix‑huit symphonies en vue ?

 

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