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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation: |
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L’Olimpiade is a very exciting beginning to the series of Vivaldi’s complete operas slated to appear on the Naïve Opus 111 label. A wise choice was made in recording a mature and accomplished work for the first volume of this rich collection of theatrical works. Written in Venice in 1734, this superb score shows once again that Vivaldi’s strong musical personality was not compromised by Neapolitan domination in the arts.
Alessandrini's performance is above all a marvellous success in vocal termis. The only glaring exception is Laura Giordano, clearly not the dramatic equal of the other singers. Apart from. this unfortunate error, however, the rest of the exceptional cast is ideally suited to Vivaldi. Here at last are the Italian voices we’ve been waiting for ! Sumptuous timbres, irreproachable technique, impeccable diction, and a perfect interpretation of the dramatic text. This is real theatre with actors singing their own language, in both the literal and figurative senses of the word.
The
recording is equally successful when it comes to the instrumental musicians.
Concerto Italiano's colours are beautiful. The ensemble work is above
reproach. The dynamics are proportioned with care. There is no shortage of
ideas, and moments of great emotion are numerous. My only reservation
concerns a slight lack of forward movement in certain arias, as if the
passion has temporarily flagged. It is omnipresent, however, in the
recitatives, which suggests that Alessandrini, like the excellent Monteverdi
conductor he is, only comes truly into his own in the recitare parlando.
Although his conducting may sometimes lack warmth, his approach is always
beautiful and full of light. This reservation aside, this Olimpiade is
a wonderful demonstration of his savoir‑faire and musical sensibilities.
Finallly, a great Vivaldi opera led by a great Vivaldi conductor!
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Analyste:
Antoine Saintange L’Olimpiade inaugure avec éclat l'édition complète des opéras de Vivaldi annoncée par Naïve Opus 111. Pour ce premier volume des Opere teatrali de la riche collection à venir, le label français a judicieusement choisi l'une des oeuvres de maturité les plus accomplies du compositeur. Écrite pour Venise à l'occasion en 1734, cette superbe partition affirme la force de l'identité vivaldienne en pleine domination artistique napolitaine.
La réalisation d'Alessandrini constitue avant tout une merveilleuse réussite vocale, à la notable exception de Laura Giordano, soubrette d'intermezzo égarée en terre dramatique. Mais hormis cette regrettable erreur de distribution, la troupe réunie est en tout point admirable et forme un plateau vivaldien d'une exceptionnelle qualité. Voici enfin les voix italiennes que l'on attendait depuis si longtemps! Timbres somptueux, technique irréprochable, diction impeccable, parfaite respiration du texte dramatique. Du vrai théâtre par de vrais acteurs, qui chantent leur langue, au propre comme au figuré.
La réussite est également remarquable sur le plan instrumental. Les couleurs de Concerto Italiano sont belles. La mise en place irréprochable. Les nuances subtilement dosées. Les idées fourmillent et les grands moments d'émotion se succèdent à un rythme soutenu. Unique réserve : un léger déficit de souffle, une incomplétude de la pulsion, perce dans certains airs. Comme si la passion faisait parfois défaut. Cette même passion que l'on retrouve à chaque instant dans les récits, suggérant qu'Alessandrini le monteverdien, ne s'abandonne pleinement que dans le recitare parlando. Mais la flamme du chef, si elle manque parfois de chaleur, n'en est pas moins belle et lumineuse. Et, au delà de cette réserve, Alessandrini offre avec cette Olimpiade une merveilleuse illustration de son savoir‑faire et de sa sensibilité musicale. Enfin ! Un grand opéra de Vivaldi par un grand chef vivaldien
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