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Xavier Bisaro Un orgue historique, une anthologie bigarrée de pièces brèves passant en revue un maximum de combinaisons de timbres : on reconnaît la recette d’une partie de la regrettée collection « Orgues historiques » d’Harmonia Mundi... L’enchantement provoqué par ses enregistrements pionniers n’est pourtant qu’un lointain souvenir à l’écoute d’une anthologie plutôt laborieuse. On passe à côté de l’instrument à cause d une prise de son oublieuse de la richesse de ses timbres, et de registrations parfois inadaptées (problèmes de vent à la fin du Praeludium de Bruhns, trompette asthmatique pour la Canzon para la corneta). La musique n’est pas mieux servie. Le style et la finition du jeu de Helga Schauerte ne soutiennent pas la comparaison avec les spécialistes actuels des claviers anciens. Si certaines curiosités peuvent passer pour des choix interprétatifs (l’instabilité de l’ostinato Upon la mi re, la pulsation insaisissable de tel prélude de choral), les ornements crispés, les scories et l’essoufflement progressif de plusieurs œuvres trahissent un déficit de préparation. Seule une initiative de programmation retient l’attention : une série de dix-sept versions du Vater unser im Himmelreich nous conduit d’un anonyme à Bach en passant par Praetorius, Buxtehude et quelques autres.
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