Texte paru dans: / Appeared in:
|
|
Appréciation d'ensemble: | |
Analyste: Roger-Claude Travers Cette précieuse lecture de la moitié de l’Opus 4, regroupant les pages de tonalité majeure, restera peut-être la seule initiative célébrant le deux cent cinquantième anniversaire de la mort de Geminiani. Ses deux collections de sonates écrites spécifiquement pour le violon (Opus 1 et 4) n’ont à ce jour connu qu’une parcimonieuse exhumation par Rüdiger Lotter (Oehms) ou Fabio Biondi (Virgin). La violoniste Liana Mosca prend la suite et tire profit des conseils prodigués par le compositeur dans ses nombreux traités. Elle entend « exprimer ses intentions avec force et délicatesse, en passant de la fureur à la mélancolie, de la profondeur à la frivolité ». Un exemple ? La ravissante Sonate no3 en ut majeur avec son entrée papillonnante, délicatement soutenue par un violoncelle et le splendide théorbe de Luca Pianca, inspiré de bout en bout. L’Allegro est un moment de passions immédiates, de sensibilité sans artifice. Beaucoup d’éloquence aussi dans la douce promenade de l’Affettuoso. Chaque sonate trouve son juste climat, comme ce goût voluptueux pour la belle diction dans la 1ère, ou ce dialogue méditatif avec le clavecin dans l’Adagio de la 6ème. Espérons que la même équipe nous restitue l’autre moitié de l’Opus 4, puis - enfin ! - l’Opus 1, si complexe et difficile dans son premier jet de 1716. Anne Mosca nous rend gourmand de Geminiani. |
|
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |