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Diapason # 604 (07-08/2012)
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Ramée
RAM1105
4250128511056
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« Hommages » entendez une promenade libre du Grand Siècle à la Régence, ponctuée par des tombeaux douloureux et des jeux de portraits (La Leclair ou La Rameau selon Forqueray). La voie est tracée avec intelligence : deux courtes Suites de Marais, deux de Forqueray, quelques préludes pour clavecin de d’Anglebert pour laisser la viole souffler, et le tour est joué. La réalisation est malheureusement inégale, allant du superbe au moyen. C’est dans les pièces les plus modestes de Marais que Mieneke Van der Velden chante le mieux, et ce n’est pas rien que de savoir ciseler sans effets inutiles, et en accord avec un clavecin à l’avenant, des préludes clairs ou une belle sarabande à la respiration apaisée.
Cet art de la miniature sans mièvrerie sert le Tombeau de Lully, à la ligne expressive bien conduite et aux contrastes creusés. Autre « tube» du disque, le Tombeau de Sainte-Colombe apparaît moins inspiré, et celui que Charles Dollé a élevé à Marais lui-même est abordé de façon trop scolaire. Les pages très exigeantes techniquement de Forqueray sont ce qu’il y a de moins abouti. La Rameau se traîne un peu, et en devient trop insistante, tandis que La Leclair s’emballe par instants et manque de précision. Difficile, dans ces conditions, de préserver coûte que coûte le caractère attendu, et de révéler l’envergure de ces pièces qui exigent pour cela plus de maîtrise. Inégal donc, mais attachant et personnel comme toujours avec Mieneke Van der Velden.
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