Texte paru dans: / Appeared in: Code-barres / Barcode: 709861305353 |
|
|
Outil de traduction (Très approximatif) |
Reviewer: Roger-Claude Travers L’opus princeps de Vivaldi, composé vers ses vingt-cinq ans, a connu bien des traitements. Arcadien et d'un subtil équilibre pour l'ensemble Aurora, pérenne référence; post-bibérien pour les Guglielmo, à la virtuosité ornementale solide et un peu sèche; d'une élé gance cordiale mais sans grand relief pour Sonnnerie. Et encore n'évoque-t-on que les meilleurs… Stefano Montanari ose, lui, ce que même Fabio Biondi ou Enrico Onofri se sont gardés d'essayer: la mise en scène instrumentale de saynètes d'opéra, vingt ans avant le tournant stylistique du Rosso, dramatisant son matériel concertant au mitan des années 1720. En témoignent le Preludio de la Sonate no 1, comme la morgue de son Capriccio (on pense vite aux outrances du Giardino Armonico) ou les postures excessives du Grave de la n°8. Parfois cela fonctionne bien, dans l’inventivité ludique irrésistible, l'humour un peu déjanté habitant la Gavotta de la n° 10. La Follia réunit toutes les qualités et aussi les défauts de cette attachante version. Les deux violons ont de la finesse dans les poignets, une bonne écoute mutuelle, un sens de la danse contagieux, et derrière eux une fort jolie basse continue! Que manque-t-il alors pour la conseiller sans réserve ? La spontanéité. Dommage que Montanari ait suivi ce tic aussi spinosien que biondien de construire la moindre nuance d'intensité, la moindre accentuation dynamique. |
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
Click either button for many other reviews