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Analyste: Roger-Claude Travers
Dans le RV171, son jeu étrange prend ses distances avec celui du jeune Biondi (superbe, 1991). Même investissement, même facilité d’archet mais l’audacieuse éloquence théâtrale s’accompagne chez Minasi de la délectation du funambule, adoucissant les attaques et gommant le socle rythmique pour mieux faire couler des ornements volubiles. L’effet est déroutant, inconfortable, et sans doute agaçant pour celui qui ne se laisse pas emporter par ce flux. Les surprises abondent, et culminent dans l’avant dernier solo de l’Allegro initial du RV391 : théâtre cauchemardesque entre les violents arpèges du soliste couvrant la lointaine cantilène, hachée par la sécheresse métronomique des autres violons. Effet vivaldien en diable! Compliments à Il Pomo d’Oro, qui réussit dans le RV331 un finale meilleur que Marcon avec Carmignola - à virtuosité époustouflante égale, Carrnignola refusait le numéro de savonneuse voltige que Minasi se permet. Noblesse oblige. Accordons enfin un coup de coeur à « L’amoroso » RV271, qui valse comme à Vienne. Doux, virevoltant et dansant. Tout Minasi! |
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