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Analyste: Sophie Roughol
Enfer et paradis? Pas exactement: sous les cieux anglais, les muses affichent plutôt des tourments mélancoliques. L’enfer au
paradis. Dowland, Holborne et quelques anonymes ont inspiré à Julien Léonard
le beau programme de son deuxième enregistrement pour le jeune label Muso,
après un récital Forqueray (cf n˚.596).
Pour restituer cette musique de chambre et de cour élisabéthaine, entre 1550
et 1625, les Musicall Humors varient les plaisirs consort entièrement
instrumental Eugénie Warnier réaffirme sa personnalité particulière dans le cortège des chanteuses baroques : timbre ferme et frémissement, noblesse de ton qui fut ailleurs qualifiée de réserve mais convient particulièrement à ce répertoire. La soprano joint sa belle présence à l’étoffe profonde du consort, trouvant la même rhétorique que les instruments. Un équilibre qui exige aussi, sous peine de naufrage, de laisser s’exprimer une brève relance individuelle, notamment au médium. La virtuosité affichée sans esbroufe par les violistes laisse à penser que tout est possible pour cette nouvelle génération (écoutez De la court de Parsons, plage 7 !). Limpide, concentré et donnant un sens à chaque note, le jeu des Musicall Humors n’ajoute pas d’artifices à l’envoûtement et à la méditation : en témoigne une magnifique conclusion, In Paradise. |
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