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Philippe Vendrix Pas facile de tenir en haleine un auditeur avec un troisième double-album consacré aux livres de choeurs de Leiden. On retrouve Clemens non Papa, le trop rare Pierre Moulu ; et Johannes Lupi, que l’on commence enfin à connaître grâce à cette entreprise hors des chantiers battus. Un site internet dédié (http:// www.leidsekoorboeken.nl/en/home.html) avait pour mission d’accompagner chaque étape de cette anthologie sonore qui devrait en compter douze au final ! Dommage qu’il ne tienne pas ses promesses. En exploitant les technologies actuelles, il permettrait pourtant de visualiser ces splendides livres de choeur, d’en comparer le contenu pour se faire une meilleure idée de la façon dont Peter De Groot sélectionne les pages qu’il enregistre. Pour l’instant, ledit site se contente d’être un intermédiaire commercial. Le risque, soulignait-on, est de lasser. L’interprétation manque parfois de relief comme dans les précédents volumes, en raison une fois encore de la difficulté à concilier la grande qualité du quatuor de base - l’Egidius Kwartet - et l’ensemble choral (un « college » de dix-huit voix). La valeur de la musique gomme néanmoins ces quelques aspérités. Qu’il suffise de se plonger dans la virtuosité contrapuntique de la Missa Pastores Loquebantur de Cornelius Canis (auquel Egidius avait déjà consacré un beau disque de chansons) ou dans la délicatement sobre Missa pro fidelibus defunctis, conservée de façon anonyme. Avec ce nouveau volume, Egidius ajoute une pierre supplémentaire et indispensable à un bel édifice, qui nous permet d’apprécier la fertilité musicale des polyphonistes flamands du deuxième tiers du XVIe siècle. |
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