Analyste:
Philippe Ramin
Richard Egarr tourne de
nouveau son regard vers l’oeuvre du Cantor et semble décidé à en explorer
l’intégralité.
Avec les mêmes armes que dans les épisodes précédents, la même analyse, le
même toucher, le même clavecin. Et le même goût, peu engageant. Les
Suites anglaises s’ouvrent chacune par un grand prélude qui prend la
forme d’une invention à deux voix, d’une fugue aux allures de concerto
italien, ou d’une digression en style libre et luthé. Egarr y imprime ses
maniérismes habituels qui en étranglent l’énergie (Prélude en ré mineur),
en dispersent la direction avec brutalité (Prélude en la majeur) et
en crispent la projection (Prélude en fa). Suivent des danses à la
française qui lui permettent de fourrer toutes sortes d’ornementations
exécutées sans finesse - inépuisable catalogue de clichés. Le pire ? Le
Prélude en la mineur dont la reprise évoque une Poule de Rameau
victime de troubles intestinaux.
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