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Diapason # 590 (04/2011)
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Harmonia Mundi
HMU807550

Appréciation d'ensemble: 2 Diapasons
Analyste: Gaètan Naulleau
Extrait: 

"Personnalité? Timbre? Technique? Rien de saillant à nos oreilles. Et toujours rien à l’écoute (de ce cd) qui nous arrive chez Harmonia Mundi (USA). La soprano insère entre quatre airs isolés l’éclatante BWV51 avec trompette, haut perchée, et la BWV 199, confession déchirante d’un pécheur évoluant dans une écriture plus centrale (la jeune Kozena y était prodigieuse, avec Gardiner). Grand écart donc. Mais difficile de dire où est la vraie tessiture de miss Watts. L’aigu ne rayonne pas (mais il « passe », avec un vibrato net, pas désagréable) ; le médium reste étrangement mat ; les graves se cherchent dans les joues (le premier air de la BVVV 199... et les « Tod» aphones de la BWV57). Un esprit bien intentionné (Harry Bicket ?) lui a sans doute appris que l’on ne chante pas Bach comme Verdi. Elle essaie, met partout des soufflés (récitatifs compris), masque un phrasé anarchique sous les dynamiques (comme cela tangue dans l’air de la BWV84 . laisse l’air s’in filtrer entre les notes à défaut de modeler le mot (l’aria sublime de la BWV 105, en lambeaux). Et fait ce qu’elle peut pour gravir les vocalises de Jauchzet Gott."


 

 

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