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Diapason # 597 (12/2011)
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Harmonia Mundi
HMC902113/14




Code-barres / Barcode: 3149020211328
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Appréciation d'ensemble:  3 diapasons ()
Analyste: Gaëtan Naulleau    
 

Harmonia Mundi avait déjà les quatre suites à son catalogue par l’Akademie für alte Musik, version droite, nette, brillante, pénalisée par une Aria glaciale. C’est le contraire cette fois. De l’intégrale venue de Freiburg on retient avant tout l’Aria qui, fidèle à la méditation canonique (cf n°590 p. 67), épate par la texture des cordes. Le pianissimo moelleux des premiers violons reste un poil en retrait pour laisser les seconds et les altos imprimer leur doux relief, bel effet. Partout ailleurs la prise de son pose problème. On n’écoute pas les suites pour se prendre la tête entre les mains : le plaisir sonore est primordial ici, et tient en bonne partie à la lisibilité d’une écriture rutilante polarisée sur trois groupes (violons/hautbois/trompettes). Installez-les dans une acoustique trop généreuse, placez les micros un peu trop loin, et tout s’amalgame autour des cordes dominantes. Les danses perdent en clarté autant qu’en mobilité, les rythmes des trompettes s’empâtent, les basses perdent leur énergie motrice pour faire toile de fond.

Les tempos pourront surprendre. Aucune extravagance, au contraire: la claire volonté, au sein des suites, d’un tactus homogène, décliné au fil des danses mais stable. Les pages où l’on attendrait, au-delà du geste chorégraphique, un peu d’esprit dans la narration, sont seulement nobles (Bourrées de la BWV 1066 et de la BWV 1067, Gavotte et Réjouissance de la BWV 1069). La variété n’est pas le maître mot d’une intégrale où le flûtiste essaiera de mettre son grain de sel avec des ribambelles d’un goût (et d’un style) curieux. La Suite en si mineur, pourtant confiée à un effectif réduit, étonne par sa mollesse - interminable Sarabande. Les accents rustiques de la Polonaise ne font pas illusion longtemps, et la prise de son n’arrange rien : flûte devant, cordes (solistes) noyées loin derrière.              

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