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Diapason # 605 (09/2012)
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Glossa
GCD922901



Code-barres / Barcode: 8424562229013 (ID234)
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Appréciation d'ensemble: 3 diapason -
Analyste: Sophie Roughol
 

Les mignons colibris de la couverture nous avaient prévenus : vifs, charmants, mais en vol stationnaire. Ce récital vivaldien, qui se voudrait nectar, est un nouveau catalogue artificiel de climats peu propice à un réel investissement dramatique. Roberta lnvernizzi retrouve là son partenaire habituel de Glossa, Fabio Bonizzoni, avec qui elle réalisa le pasticcio Gli strali d’amore de Campra ou des cantates italiennes de Handel. Mais s’attaquer au drame vivaldien, surtout quand Kermes, Genaux, Bartoli ou Kozena vous ont précédée, c’est autre chose que cette vocalité chambriste au timbre certes fruité et à la diction nette.

En toute complicité, lnvernizzi et Bonizzoni naviguent de bravoures dociles ( « Combatta un gentil cor » de Tito Manlio, trompette vaillamment agressive) en désespoirs convenus ( « Dite, ohime ! » de La Fida ninfa), de plaisantes fadeurs ( « Se garrisce la rondinella » d’Orlando finto pazzo) en horreurs de pacotille ( « Ombre vane » de Griselda). « Se mai senti spirarti sul volto »(de Catone in Utica) distille dix longues minutes de bienséance: un comble pour une interprète que l’on a vue ailleurs piquante et séductrice.

Un Vivaldi incontestablement présentable, à l’image des vocalises de l’aria di tempesta de Tito Manlio,«Fra la procelle del mar turbato ». C’est bien là le problème. On ne plane pas plus qu’on n’est horrifié. Il n’est que de comparer l’air de clôture du récital, « Dopo un’orrida pro cella » de l’acte III de Griselda, avec l’incandescente version Kermes dirigée par Marcon (DG).

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