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Sophie Roughol On attend le feu et la gouaille, arrive un sirop doux. Ciro Costabile et Maria Marone sont les piliers du Neapolis Ensemble ; le premier, héritier de l’ethnomusicologue Roberto De Simone, en assume la direction artistique, tandis que la seconde, ex-chanteuse des rues de Naples, draine dans sa voix tous les volcans de la ville. Mais où sont passées la rage et l’allégresse militante de cette sympathique formation ? Sous l’enseigne d une des plus célèbres histoires napolitaines - celle de ce petit poisson (guarracino) amoureux d’une sardine - l’ensemble arpente sagement le répertoire local, ses allers-retours du savant au populaire, entre tarentelles, chansons traditionnelles et villanelles. Eternel chaudron napolitain : Leonardo Vinci glisse en 1722 dans son opéra- bouffe Li Zite ‘Ngalera une mélodie originaire de Maiori, et Roberto De Simone remanie deux cent cinquante ans plus tard un chant ancestral a fronta (a cappella) du Vésuve. La réalisation instrumentale est virtuose, cordes baroques et populaires mêlées. Mais sans grand intérêt : trop lissé, l’Antidotum tarentulae tourne à vide. Flûte douce et violoncelle langoureux contredisent les textes sur cette carte postale où toute spontanéité a disparu. Pour le mordant, le retour à Pino De Vittorio s’impose (noter que trois disques de sa série pionnière pour Symphonia ont été réunis par Glossa). |
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