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Analyste:
Gaëtan Naulleau
Il y avait bien une place pour une nouvelle
version des cinq capriccios pour orchestre, pas moins extravagants que les
grandes messes de Zelenka ou son Hipocondrie. L’éloquence assez raide
de la Camerata Bern (anthologie pionnière, Archiv) et la vigueur sans esprit
de Jürgen Sonnentheil (CPO) pourraient être surpassés sans trop d’efforts :
on compte maintenant au moins quinze cornistes capables de dominer les solos
athlétiques destinés à deux Bohémiens en poste à Dresde - mais en
déplacement à Vienne, où Zelenka inventait ses capriccios pour les parties
de chasse du prince électeur Friedrich Augustus I, en 1718. Daniel Abraham
nous assure dans son texte d’introduction qu’à l’époque, la nouvelle
technique des sons bouchés restait peu diffusée, et que les capriccios
peuvent (doivent ?) s’en passer. On le croit sur parole, mais on espère
qu’ils avaient alors plus d’allure que les contorsions et les pirouettes
savonnées des solistes américains. Le souvenir des vieux gags d Hoffnung
nous vient plus souvent à l’esprit que la démesure pittoresque d’un
divertissement princier. |
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