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Diapason # 613 (05/2013)
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DHM
 DHM7901822


Code-barres / Barcode : 0886979018228
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Appréciation d'ensemble:
Analyste:  Sophie Roughol
 

En 1722, un an après avoir pris la direction musicale des cinq églises de Hambourg, Telemann se voit confier celle du Gänsemarktoper, qui sera jusqu’à sa fermeture en 1738  le principal pôle de l’opéra en pays allemands. Il y dirige ses propres oeuvres, mais aussi celles de son prédécesseur Keiser, ou de Handel, dont il remplace quelques arias en insistant pour le plaisir du public sur les délicieux tourments de l’amour. Michi Gaigg a bâti un habile pasticcio en puisant dans ces arias inédites, avec en ouverture un concerto pour violon écrit pour le Nebucadnezar de Keiser et en pivot central une cantate pour soprano, Die Hoffnung des Wiedersehens. Dorothee Mields - une des sopranos favorites de Philippe Herreweghe dans ses cantates de Bach - fait merveille dans l’aria « Mein Vergnügen wird sich fügen » en dialogue avec la flûte. Sa candeur mutine, qu’un soupçon de lumière - ou de fragilité sublime — hisserait au niveau d’illustres devancières comme Barbara Schlick ou Agnès Mellon, s’allie idéalement au phrasé inspiré de Michi Gaigg et ses musiciens. Ils cisèlent des miniatures affûtées, déliées, couleurs tendres et discours ferme. Seuls, ils offrent aussi deux concertos gouleyants, joyeusement millimétrés.     

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