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Sophie Roughol En 1722, un an après
avoir pris la direction musicale des cinq églises de Hambourg, Telemann se
voit confier celle du Gänsemarktoper, qui sera jusqu’à sa fermeture en 1738
le principal pôle de l’opéra en pays allemands. Il y dirige ses propres
oeuvres, mais aussi celles de son prédécesseur Keiser, ou de Handel, dont il
remplace quelques arias en insistant pour le plaisir du public sur les
délicieux tourments de l’amour. Michi Gaigg a bâti un habile pasticcio
en puisant dans ces arias inédites, avec en ouverture un concerto pour
violon écrit pour le Nebucadnezar de Keiser et en pivot central une
cantate pour soprano, Die Hoffnung des Wiedersehens. Dorothee Mields
- une des sopranos favorites de Philippe Herreweghe dans ses cantates de
Bach - fait merveille dans l’aria « Mein Vergnügen wird sich fügen »
en dialogue avec la flûte. Sa candeur mutine, qu’un soupçon de lumière - ou
de fragilité sublime — hisserait au niveau d’illustres devancières comme
Barbara Schlick ou Agnès Mellon, s’allie idéalement au phrasé inspiré de
Michi Gaigg et ses musiciens. Ils cisèlent des miniatures affûtées, déliées,
couleurs tendres et discours ferme. Seuls, ils offrent aussi deux concertos
gouleyants, joyeusement millimétrés. |
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