Texte paru dans: / Appeared in: |
||||
Appréciation d'ensemble: | ||||
Analyste:
Ivan A. Alexandre
Savall à la folie
L’album contient six disques. Deux fois trois : un premier sur lequel de larges extraits de l’ Eloge de la folie (publié en 1511 : le concert parisien donné fin 2011 fêtait un anniversaire) sont lus pas Louise Moaty en français moderne sur des notes de Mudarra, Ortiz, Hume, etc : les disques 2 et 3 relatent la vie d’Érasme, qui emprunte ici la voix de Marc Mauillon et la musique de Josquin, Sermisy, Isaac, mais aussi de cette Turquie originelle où le « fol » humaniste se découvre père du pacifisme – « Nous combattons les Turcs en Turcs »… « Je préfère un vrai Turc à un faux Chrétien »… Passent le figures de Thomas Moore, de Martin Luther, et tout finit dans l’hommage de Stefan Zweig à celui qui eut « cette idée très simple et en même temps éternelle que le devoir suprême de l’humanité est de devenir toujours plus humaine ». Les trois derniers disques reprennent les pages musicales dans leur intégrité, sans texte. Plusieurs morceaux ont été enregistrés expressément, d’autres proviennent d’albums divers dont certains remontent à un quart de siècle. Rien de neuf cependant. La musique, comme son interprétation ne diffèrent pas, pour l’essentiel, de ce qui nous charmait déjà chez « Don Quichotte » ou chez « Les Borgia ». C’est une somme intérieure, un orient familier. Un film sonore au tempo irrésistible et calme. Un éloge de cette folie plus sage que la sagesse et qui la guide avec sérénité. « Il en va ainsi de la vie. Qu’est-ce autre chose qu’une pièce de théâtre où chacun, sous le masque, fait son personnage jusqu’à ce que le chorège le renvoie de la scène ? À propos : 2014 sera une année Shakespeare, et 2016 aussi…
|
||||
|
||||
|
|
|||
|
|
|||
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |