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Analyste:
Ivan A. Alexandre
L’un des premiers rôles de Xavier Sabata, à
peine éclos du Jardin des Voix, était la mère éplorée de Sant’Alessio dans
l’opéra éponyme de Stefano Landi (DVD Virgin, cf no561). Ces langueurs ne
pouvaient durer. Le voici bad guy. Excellente idée. D’abord, Handel
vérifia souvent l’axiome d’Alfred Hitchcock : pas de bonne histoire sans bon
vilain. Ensuite, l’exercice rompt avec les usages du contre-ténor pour
empiéter sur le terrain des barytons basses, le titre de l’album rappelant
d’ailleurs les « Bad Boys » de Bryn Terfel. Enfin, malgré son jeune
âge, le falsettiste espagnol a la gueule de l’emploi : mâchoire carrée,
barbe brune, crâne rasé, sourcil dru, adieu séraphins de chapelle et poètes
de salon. |
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