Texte paru dans: / Appeared in:
Virgin |
|
Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Jérémie Bigorie Veni, vidi, Leonardo Vinci DIEGO FASOLIS A RÉUNI CINQ GRANDS CONTRE-TÉNORS POUR RÉALISER AVEC SUCCÈS «ARTASERSE », CHEF-D’OEUVRE OUBLIÉ DE LEONARDO VINCI.
Nous avions émis bien des réserves quant au récital Hasse de ce dernier (Œhms Classics) ; en dépit d’un italien toujours aussi personnel, il évolue ici dans le registre le plus confortable de sa tessiture tout en préservant une touchante fragilité au personnage. Aux côtés du ténor Daniel Behle, fier comme Artaban de ses aigus, le miracle Fagioli éclate en Arbace. Il est vrai qu’il bénéficie des plus belles arias de l’opéra. « Vo solcando un mar crudele », qui conclue l’acte I, révèle les splendeurs d’une voix et des graves somptueux à vous donner le frisson. Avec le Concert Köln amoureusement conduit par Diego Fasolis, on tient là l’un des « big five des phalanges baroques. Le basson, notamment, joue un rôle de premier plan dans les récitatifs dont la longueur constitue le seul bémol que l’on trouvera à cet opéra flamboyant basé sur un livret de Métastase. Le poète impérial le considérait d’ailleurs comme son meilleur ouvrage (il fut mis plus de cent fois en musique !). Rival malheureux de Porpora, Leonardo Vinci en a tiré son chef-d’oeuvre; la présente version en magnifie le génie vocal et théâtral. Indispensable à toute discothèque d’opéras.
| |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |