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Classica # 145 (09/2012)
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RIC325
5400439003255 (ID238)
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Au commencement était
Willaert
La quête spirituelle de la Ca pilla Flamenca, à la fois suave
et ardente comme une flamme, fait merveille dans de ce Vespro della Beata
Vergine, prototype de tous les offices mariaux à venir, y compris
l’ineffable liturgie monteverdienne de 1610. À la pointe du concert
Renaissance, les chantres de la Capilla ont imposé en peu d’années leur
inimitable style A Cappella, transformant l’acte dévot en geste mystique.
Aujourd’hui, ils honorent, à travers l’oeuvre de Willaert, une tradition étroitement liée à l’histoire de Saint-Marc à Venise. Maître de chapelle de la Basilique de 1527 à 1562, le musicien flamand propose en effet dans ces Vêpres un archétype polychoral qui va perdurer sur plusieurs siècles. Avec cinq psaumes, une hymne, un Magnificat avec antienne, des prières diverses et, en conclusion, l’action de grâce du Benedicamus Domino. Les pages enregistrées ici proviennent du recueil de psaumes édité chez Gardano en 1550 et témoignent d’une très intéressante collaboration entre Willaert et le Français Jachet de Mantoue qui fit l’essentiel de sa carrière au service de la maison Gonzague à Mantoue. La plupart des psaumes sont composés en style imitatif, avec des passages homophones et d’habiles séquences en canon. Mais ces procédés d’écriture ne sont jamais contraints pour les virtuoses de la Capilla qui font valoir, tout au long de l’album, une ductilité de chant et un bonheur sonore sans pareil, en particulier dans les amples volets à double choeur (Ainsi le Dixit Dominus et le Lauda Jerusalem). On n’oubliera pas l’orgue toujours idiomatique de Joris Verdin à la tribune historique de la basilique San Petronio à Bologne).
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