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Ricercar |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Roger Tellart
«Ave » Giovanni Giorgi Le captivant Ave Maria à 4 liminaire témoigne en plein Settecento de l’attachement de l’auteur au message post palestrinien et à la simple grandeur polyphonique de ce style de transition, élan vital et questionnement spirituel à parts égales. Un style qui trouve chez les choristes du très expérimenté Choeur de chambre de Namur et les solistes agiles majoritairement argentins — de la Cappella Mediterranea (le soprano de Mariana Flores, le contre-ténor de Fabian Schofrin, etc.), non pas des interprètes, mais des célébrants, le prix à payer étant quelque.s accrocs inévitables, côté justesse d’intonation et musicalité collective. Pour autant, cela compte pour peu, eu égard au bonheur dévot qui monte de l’ensemble, avec la virtuosité d’un instrumentarium recruté chez les cuivres d’époque de la Cappella Mediterranea comme chez les cordes expertes de Clematis. Et la Messa a due Cori tutti piena est un sommet d’écriture et d’affects qui paraphrase la leçon de spatialité avec une vibrante ingénuité dans le son. Un grand merci au multi-réciviste en matière de ferveur baroque Leonardo Garcia-Alarcon et aux siens pour ce portrait hautement crédible de Giovanni Giorgi, compositeur passionnant et ambigu qui, peut-être, ne joue le jeu de la terminologie Renaissance — colorée d’effets concertato ou au contraire de souvenirs madrigalisants — que pour mieux donner le change. | |
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