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Naïve |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Jérémie Bigorie Les « Jeux» sont faits SEIZE COMPOSITEURS ONT ÉTÉ SÉLECTIONNÉS POUR UN PASTICCIO SUR UN LIBRETTO DE MÉTASTASE INSPIRÉ DES JEUX OLYMPIQUES DE L’ANTIQUITÉ. Célébrissime en son temps, le libretto de Métastase inspiré des Jeux Olympiques de l’Antiquité séduisit moult compositeurs. Pas moins de seize d’entre eux ont été choisis pour cet enregistrement conçu à la manière d’un pasticcio. Si la trame narrative est préservée par le déroulement des trois actes, la disparité stylistique - on passe de Caldara à Cherubini - risque d’être le prix à payer pour ses nombreuses découvertes; car mis à part l’oeuvre de Vivaldi et certains airs de concert de Mozart extraits du livret, les Olympiades n’encombrent pas nos discothèques. A charge, donc, pour le chef de maintenir une trajectoire. Pari tenu pour Markellos Chryssicos : à l’instar de son compatriote Georges Petrou dont il fut l’assistant, le jeune chef et claveciniste grec parvient à influer une respiration souple et large à son orchestre de vingt-cinq instrumentistes. Tour à tour transparent et d’une grande finesse chez Sarti, ou gonflé et comme prêt à mordre chez Cherubini, son accompagnement trouve le ton idoine à chaque compositeur tout en préservant la continuité du récit. Au vrai, l’opéra baroque, même réformé, n’a pas dit son dernier mot au tournant du XIXe siècle. Voilà qui garantit une certaine unité. Les chanteurs n’ont plus qu’à se laisser porter par cette vague orchestrale et croquer le texte de Métastase, d’une actualité sociologique assez inattendue. Nos airs préférés ? La berceuse de Licida, que Vivaldi enveloppe d’un écrin instrumental d’une finesse insigne (pédales de cors) et l’aria déchaînée d’Aminta selon Hasse, qui bénéficie du contre-ténor Nicholas Spanos, nom à retenir. Cette Olympiade en est la preuve : les Jeux Olympiques 2012 ne pouvaient mieux commencer qu’en musique! | |
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