Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Sylvain Gasser Après une premier volume légèrement décevant, voici un deuxième volume des Sonates et partitas pour violon seul de Bach, par une violoniste qui nous en restitue la quintessence, et quel disque ! Que vous soyez des inconditionnels de Milstein ou Perlman, Kremer ou Ehnes, vous succomberez au charme de cette version d’une incroyable finesse. Premier servi, le violon lui-même dont les sonorités rayonnent et s’épanouissent dans une vaste acoustique tout en restituant les détails des accords et des passages en doubles cordes (cf. Fugue, BWV 1001). Isabelle Faust impose la présence et la lumière tout au long des danses tout en apportant l’éclat, la rigueur formelle et, par moments, la sensible fragilité, comme dans la bondissante Sicilienne, BWV 1001. C’est un Bach du coeur et de la raison qui s’affirme, alerte sans froideur (comme ce magnifique Double de la BWV 1002), sans échappée romantique aucune. Seule Julia Fischer a récemment su al1er aussi loin dans cette voie éloquente qui expose l’art de la danse en plein jour. L’élégance est de mise comme on s’en aperçoit dans l’alternance subtile des nuances, la transparence des lignes contrapuntiques, le raffinement des ornements. Rien d’étonnant à cette description du jeu de la soliste qui nous a habitués aux lectures les plus raffinées qui soient. Son incroyable virtuosité dépasse la simple maîtrise de la ligne, du phrasé et de l’articulation pour faire jaillir l’éclat d’un chant intense et profond. Tout ici respire, vibre et enchante avec une générosité naturelle. Voici un Bach qui nourrit l’esprit de façon durable surtout, ne vous en privez pas! | |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |