Texte paru dans: / Appeared in:
Hyperion |
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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Pascal Gresset Andrea Oliva, flûte solo de l’Académie Sainte-Cécile de Rome et la pianiste Angela Hewitt, dont l’immersion dans l’oeuvre de Johann Sebastian Bach, saluée depuis vingt ans, peut désormais être intégralement appréciée grâce à un coffret de quinze disques parus chez Hyperion, ont été pour la première fois réunis par ce label comme pour tenter de résoudre une équation à plusieurs inconnues. Peut-on enregistrer Johann Sebastian Bach d’une part sur instruments modernes en respectant leur potentiel et leur environnement culturel tout en tenant compte des apports de ces dernières années sur l’interprétation baroque, d’autre part en proposant une version personnelle, voire demain aisément identifiable par les mélomanes, de pages que tant d’interprètes des générations précédentes ont portées au disque en se dissimulant parfois derrière l’ancienne et commode négation de l’expressivité même d’oeuvres qualifiées de pures ? Apres les grandes versions à la flûte baroque de Lisa Beznosiuk (Hyperion), Barthold Kuijken (Accent) ou Jed Wentz (Brilliant Classics) et à la flûte moderne d’Aurèle Nicolet (Archiv-DG), Emmanuel Pahud (EMI) etc., la solution présentée ici s’avère pleinement convaincante et la part de subjectivité apparaît pleinement assurée. De ces six Sonates, Andrea Olivia et Angela Hewitt nous livrent une version d’un goût sûr, équilibrée, habile et riche en surprises, qui témoigne d’une belle complicité entre les deux musiciennes. L’évidente élégance nimbant le tout contribue à la grâce de l’ensemble. Cependant, elle gagnerait ici ou là, dans certaines figurations du texte, à laisser la place à plus de tension, même si ce regret ne remet pas en cause la pertinence du propos. À quand la prochaine réunion de ce nouveau duo au potentiel si riche?
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