Texte paru dans: / Appeared in: |
|
Appréciation d'ensemble / Overall evaluation : | |
Analyste: Eric Taver UN COFFRET 100 % PURCELL Le catalogue Brilliant s’enrichît d’un superbe et imposant coffret de rééditions présentant toutes les facettes du génie de Henry Purcell. Voici un de ces coffrets Brilliant proposant sinon une intégrale du moins un tour complet des oeuvres essentielles d’un compositeur. Celui-ci est à marquer d’une pierre blanche. on pourra en effet constater à quel point la musique de Purcell demeure constamment touchante pour un auditeur du XXIe siècle. Un Lully (1632-1687), un Cavalli (1602-1676), dont l’importance pour les XVIIe siècles français et italien est comparable à celle de Purcell en Angleterre, demandent plus d’effort, et semblent parler une langue ancienne sinon étrangère, quand Purcel, le plus souvent, s’exprime avec l’évidence d’un quasi-contemporain. On ne voit ainsi guère de compositeur de ces époques nous ayant laissé des mélodies encore aujourd’hui aussi célèbres que la Lamentation de Didon ou l’Air du Froid de KingArthur- ce dernier ayant même eu l’honneur de devenir un tube des années 1980 dans l’arrangement de Klaus Nomi, tandis que Stanley Kubrick utilisera une adaptation de la Musique funèbre pour la reine Mary dans son Orange mécanique. L’acquéreur de ce coffret pourra vérifier à quel point, au-delà des pages les plus célèbres, de musique de scène en musique sacrée, d’airs solistes en musique de chambre, tout Purcell regorge de ces moments uniques. En n’ayant
pas hésité à publier sous licence quelques-uns des plus illustres
interprètes purcelliens (Pinnock pour King Arthur, Dantone pour
Fairy Queen, McCreesh pour deux CD de pièces sacrées ou Florilegium pour
des pages « orchestrales »), et même si l’équipe de Jed Wentz ne rend pas
pleinement justice à Didon et Énée - mais on trouvera tant d’autres
versions ailleurs -, Brilliant a su édifier le monument discographique qui
manquait à la gloire de Henry Purcell. | |
|
|
|
|
Cliquez l'un ou l'autre
bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD |