Texte paru dans: / Appeared in:
*
  
Classica # 146 (10/2012)
Pour s'abonner / Subscription information


 Brilliant
 BRIL94286


Monteverdi : Salve Regina. Croci.

Code-barres / Barcode : 5028421942865

Consultez toutes les évaluations recensées pour ce cd ~~~~ Reach all the evaluations located for this CD

Appréciation d'ensemble / Overall evaluation :
Analyste: Roger Tellart
 

Mais d’abord, voilà un album stimulant qui associe emblématiquement les deux grands noms du premier Baroque, générateur du stile nuovo et de la modernité en musique. C’est que, malgré des carrières fort différentes, de singulières affinités existent entre les deux hommes, l’un et l’autre champions inconditionnels de ce que Monteverdi appela Seconda Prattica dans l’avertissement accompagnant son Cinquième Livre de Madrigaux (1605) et qui implique une démarche tout à fait originale dans la façon de concevoir l’harmonie, les dissonances et la liberté agogique du discours. Plus exactement, la nouveauté tient ici dans les trois pièces mariales du Crémonais révélées l’an passé au Festival international d’orgue de Fribourg en Suisse. Un bouquet d’inédits passionnants pour deux ténors et basse et complété par des emprunts, dans le même esprit, à l’imposante Selva morale e spirituale du même.

Tirés de cette « forêt » spirituelle, le Salve Regina à deux ténors et le vibrant Laudate Dominum pour ténor solo connaissent ainsi — ou peu s’en faut — leur version de référence au disque.

Avec cet inimitable don oratoire dans la dévotion ou l’imploration, à partir d’un rythme fondamental imité, en toute occasion, de la parole. Complété par un cortège approprié de miniatures frescobaldiennes ( toccate, corrente, recercari, balletto, etc.), trouvées récemment dans un manuscrit autographe parisien, cet enregistrement met en pleine lumière les qualités expressives du jeune ensemble Il Pegaso, le bien-nommé. Des nouveaux venus avec qui il faudra compter, des ténors aisés de Mirko Guadagnini et Makoto Sakurada à la basse très sûre de Christian Immler, outre le théorbe d’Evangelina Mascardi et surtout l’orgue tenu par Maurizio Croci, meneur de jeu (et frescobaldien) inventif comme il en est peu. 

Fermer la fenêtre/Close window

  

Cliquez l'un ou l'autre bouton pour découvrir bien d'autres critiques de CD
 Click either button for many other reviews