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Appréciation d'ensemble / Overall evaluation :
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Analyste: Jérémie Bigorie Avec Hercule mourant, son cinquième et avant-dernier ouvrage lyrique composé pour l’Académie royale de musique, Dauvergne tente d’apporter un nouveau souffle à la tragédie lyrique guide par le poème du jeune Marmontel. Cette volonté d’un « sublime tragique » tombe hélas trop souvent dans le pathétique en raison d’un livret peu habile qui juxtapose l’emphase aux intermèdes dansés. Cet adieu à Lully et à Rameau, quelques années avant que la réforme de Gluck ne vienne tout chambouler, exige des chanteurs capables de donner vie à ce « récitatif continuel », pour citer une critique de l’époque. Le plateau réuni autour de Christophe Rousset possède toutes les qualités requises pour atténuer les petites faiblesses de l’ouvrage, lequel demeure autrement plus réussi que La Vénitienne. Véronique Gens dégage une aura stupéfiante dès son premier récitatif. Foster-Williams, la voix cuivrée, incarne un Hercule d’exception (l’autorité d’ « Arbitre des destins » !), et 1’Hilus d’Emiliano González Toro, habitué des productions des Talens Lyriques; impose sans difficulté sa présence et son français sans faille. La mise en place irréprochable des nombreuses suites de danses, tout comme l’entrée trépidante des cordes au début du quatrième acte, sont à mettre à l’actif de Christophe Rousset qui dirige tout ce beau monde depuis le clavecin. Le compositeur ne pouvait espérer recréation aussi luxueusement défendue. | |
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