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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 742 (03/2025)

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SeuleÉtoile SE11

Code barres / Barcode :
3770020083174


 

Analyste: Wissam Feuillet

 

Après Weiss (qui lui valait un Diapason Découverte, cf. no 701), Diego Salamanca s'attaque à son contemporain Bach. Les deux amis ne parlaient pas tout à fait le même langage : le style galant cantando de Weiss (pensé pour le luth) et le contrepoint germanique de Bach (plus propice au clavier) sont deux univers très différents. Salamanca les rapproche en tirant le second vers le premier, faisant chanter les lignes. Il en résulte équilibre et rondeur.

 

Dans la Suite en sol mineur BWV 995 , après un Prélude et une Allemande à la déclamation austère, la Courante, les gavottes et la Gigue nous amènent vers un discours plus fluide, porté par un sens aigu de la mélodie. Le nouveau venu n'a certes ni la fougue ni la puissance rhétorique d'un Jadran Duncumb, très virtuose et dramatique dans ce répertoire (Audax, 2021, Diapason d'or) ; plus stable, moins emporté, généreux en nuances, il conjugue plutôt la virtuosité tranquille mais affirmée d'Evangelina Mascardi (Arcana, 2021, Diapason d'or) à la sereine poésie de Claire Antonini (AS, 2012).

 

S'en tenant surtout aux lignes de dessus et de basse et jouant de leurs résonances (la BW V 997 l'illustre parfaitement), Salamanca privilégie le chant, sans pour autant éclipser les quelques voix médianes. Le feu d'artifice final tiré par l'Allegro du triptyque BWV 998 nous rappelle le Presto qui refermait l'album Weiss. Certaines pages semblent ainsi avoir été écrites pour le luth, dans le langage du luth.

 


 

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