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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 744 (05/2025)

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Ricercar RIC470

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Analyste: Piotr Kaminski

 

Première inquiétude : où est la réponse des seconds violons dans les foudroyants passages qui ouvrent le Dixit de Handel ? Tout au long de l'introduction, le microphone n'a d'oreilles que pour les premiers. Et le médium d'Elizaveta Svechnikova ? La prise de son ne lui est d'aucun secours.

 

Fort heureusement, bientôt un équilibre s'installe, assurant à la fresque centrale le contour et l'énergie nécessaires. Les deux sopranos tiennent leur rang dans « De torrente », les solistes masculins brillent partout - il suffit de quelques notes à Paul-Antoine Bénos-Djian pour illustrer la noblesse et l'intelligence de l'interprète. On ne loue plus les qualités du Chœur de Namur. Belle réussite, en somme.

 

C'est pourtant la messe de Colonna qui vaut ici le détour. Elève de Ca-rissimi, puis maître de chapelle à la basilique San Petronio de Bologne, il y demeura, repoussant les avances d'Innocent XII. Assez peu sensible aux tentations opératiques, il se consacra à la musique religieuse, sous toutes ses formes. Si Tactus s'y intéressa le premier, ce corpus allait être mieux servi par Maurizio Fornero ( Lamentazioni della Settimana Santa , CPO, 2015) et surtout Nicolas Achten ( Motets op. 3 , Ricercar, 2018, c f. no 686 ). En saluant ce très beau disque, Denis Morrier demandait déjà des « compositions de plus grande envergure ».

 

En voici une, la somptueuse Messa concertata à 5 en mi mineur, contemporaine des motets de Lalande et de Lully, et des odes de Purcell (Colonna devait mourir une semaine après le Britannique). Inspirés par l'abondance des moyens, ils y célèbrent joyeusement les puissances célestes et terrestres - sans excès d'humilité, par ailleurs… La superbe Sinfonia est apparue il y a quelques années dans un disque DHM ; cette fois, on entendra enfin ce qui suit : un Ky rie dont l'architecture (épigraphe chorale, longue introduction orchestrale, fugue chorale qui en reprend le matériau thématique) n'est pas sans rappeler une autre « Messa concertata », en si mineur celle-ci, et dont le compositeur naîtra en 1685, un an après la création de celle-ci.

 

Mouvement après mouvement, Colonna joue avec ses imposants effectifs (ensemble de quatre-vingts exécutants !), ainsi, sans doute, qu'avec… l'acoustique monumentale de San Petronio, déployant une invention tout italienne, parée d'une science rigoureuse et souple à la fois. Le résultat est d'une richesse de textures et de couleurs à couper le souffle, admirablement servi par la troupe du Maestro Alarcon. On en redemande.

 


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