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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 744 (05/2025)

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Harmonia Mundi HMM9055368

Code barres / Barcode : 3149020950203


 

Analyste: Adrien Cauchie

Avec son timbre dont séduisent infiniment les ombres autant que les éclats, avec son verbe aux inflexions uniques, la voix de Lucile Richardot marque d'une empreinte profonde les pages qu'elle défend. Après l'Angleterre du XVIIe siècle (« Perpetual Night », Diapason d'or de l'année 2018), elle accoste cette fois, toujours en compagnie de Sébastien Daucé et de ses musiciens de Correspondances, en Suède, pour nous emmener à la cour de Charles XI.

 

Maître de la chapelle royale à Stockholm de 1663 à 1690, Gustav Düben y a rassemblé une importante collection de partitions en provenance des villes hanséatiques : une mine pour les interprètes d'aujourd'hui, que Daucé et ses musiciens avaient commencé à explorer en 2021 avec les Membra Jesu nostri de Buxtehude.

 

Que ce soit une adresse à Dieu au seuil de la mort ( Ack Herre, lat dina helga änglar de Franz Tunder) ou le récit de la mise au tombeau du Christ ( Es war aber an der Stätte, da er gekreuziget ward de Christian Geist), la prière ne saurait se passer de violes de gambe et de violons affligés. Ceux de l'Ensemble Correspondances, graves et sombres pour « Herr, wenn ich nur dich habe » de David Pohle, créent l'événement, tandis que la chanteuse (inimitable dans sa troisième proclamation de « meines Herzens Trost ») révèle l'intensité dramatique de la pièce, qu'on ne soupçonnait pas en entendant Paulin Bündgen et l'Ensemble Clematis (Ricercar, 2018).

 

La lamentation Ach, dass ich Wasser's g'nug hätte de Johann Christoph Bach est abordée avec un lyrisme contenu : rares sont ceux qui, comme Lucile Richardot ou Andreas Scholl (avec le Basel Consort, HM, 1998), possèdent une telle science de la théâtralité luthérienne.

 

Dans le duo qui suit ( Salve, mi puerule de Christian Ritter), la mezzo dialogue avec Antonin Rondepierre, jeune ténor à la présence irradiante et à la sensibilité pleine de promesses. Après un Jubilate et exultate, vivat rex Carolus louant le roi de Suède dans un style madrigalesque, cette « Lumière nordique » prend congé avec une éblouissante sobriété : une ultime déploration sur la mort du souverain ( Das klagende Schweden-Reich de Johann Fischer).



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