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Texte paru dans: / Appeared in:
Diapason # 743 (04/2025)

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Gemelli Factory  (Livre & CD) GEFA008

Code barres / Barcode :
9791041560502


 

Analyste: Denis Morrier

Enregistré en janvier et septembre 2024 au studio de l'Orchestre national d'Ile-de-France, Alfortville, par Benjamin Ribolet. Des timbres bien définis et une image d'un beau relief, mettant véritablement en scène voix et instrument. Les passages tutti accusent un léger manque d'aération et d'espace qui les empêche de se déployer dans toute leur plénitude.

 

On ne peut qu'être saisi d'admiration devant la double proposition de ces « jumeaux » inspirés. Comme pour leur récent Ritor no d 'Ulisse ( Diapason d'or de l'année 2023), un livre somptueux, élaboré avec érudition par Mathilde Etienne, sert d'écrin à une interprétation appelée à faire date. Dès le versiculus introductif, cette dernière se distingue par son énergie débordante. Les ensembles solistes, les chœurs à trois ou quatre par voix, les dispositifs instrumentaux variés s'y mêlent harmonieusement, dans un diapason aigu (465 Hz) faisant briller les « voix de chapelle ».

 

Une ferveur extatique innerve le Dixit Dominus , entre véhémence des versets guerriers et intériorité des oraisons. Partout, l'implication des interprètes éblouit, que ce soit dans la trépidante allégresse du Nisi Dominus ou la jubilation du Lauda Jerusalem dont les polyphonies nerveuses sont tempérées par une transposition à la tierce inférieure (plutôt qu'à la quarte attendue).

 

Le chant est perpétuellement au cœur du propos : en témoigne le Laudate pueri , confié, conformément aux vœux de Monteverdi, « à huit voix seules avec l'orgue », pour une lecture inhabituellement lyrique et fervente. L' Ave maris stella , entonné a cappella, ouvre une parenthèse de poésie délicate, profondément touchante et élégante. Chaque pièce impressionne par la précision et la virtuosité : les vocalises réjouissantes du Laetatus sum , les diminutions instrumentales de l'Ave maris stella et les versets ornés du Magnificat sont autant de merveilles.

 

Comment résister au suave Nigra sum de Jeremy Wilder, qui donne à chaque mot l'expression la plus juste ? On est tout aussi comblé par le sensuel Pulchra es , dans lequel se fondent les voix rayonnantes de Nuria Rial et d'Eleonore Pancrazi. Tandis que retentit la prodigieuse tempête instrumentale de la Sonata sopra Sancta Maria , la litanie des trois sopranos à l'unisson peut paraître plus impérative qu'implorante. Mais quel étourdissant Duo Seraphim ! Porté aux cimes par Emiliano Gonzalez Toro, Zachary Wilder et Nicholas Scott, il a rarement sonné avec une ferveur aussi fluide, enlevé et élevé à la fois ! Moins grandiloquents que Gardiner (Archiv), aussi déterminés que Kuijken (Challenge) et plus puissants que Savall (Astrée), I Gemelli s'imposent au premier rang de la discographie avec un Vespro parmi les plus resplendissants qui soient.

 



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